Le fil du rasoir entre la « propriété intellectuelle » et le protectionnisme

Qualcomm perd dans un litige de brevet contre Broadcom.

Une interdiction empêche l’importation aux US de téléphones mobiles basés sur certains brevets 3G de Qualcomm.
C’est un brevet (logiciel) d’économie d’énergie.
Dans un sens, Qualcomm, qui n’est certainement pas étranger aux guerres de brevets, ne fait que récolter ce qu’il a semé.

Mais franchement, j’ai du mal à faire le distingo dans cette affaire entre la prétendue protection de la « propriété intellectuelle » (monopole d’origine légale) et un archaïque protectionnisme de base. Les consommateurs US n’auront pas accès aux téléphones mobiles au top mondial, alors que leurs accès dit « haut-débit » sont déjà à la traine de ceux d’Europe et d’Asie (plus sur le sujet, ainsi que le rapport complet de l’OCDE). Et je ne parle même pas de la TV sur IP. Les US ont donné Internet au monde, et on ne peut manquer de s’interroger sur le rôle que joue cette obsession de la propriété intellectuelle sur le rythme somme toute plutôt lent de pénétration des technologies de la communication là-bas.